Nous, êtres conditionnés, nous attachons à ce que nous interprétons comme des symboles ou des signes, afin d’infléchir nos vies.
Il est courant d’estimer que certaines phases de l’année civile, établie sur le calendrier grégorien (datant lui-même de la fin du 16e siècle) seraient plus propices à la concrétisation des projets qui sinon restent la plupart du temps en nous à l’état larvé ou fantasmé.
Il en est ainsi de la nouvelle année qui marque le coup de départ d’une abondance de bonnes résolutions, tenues quelques jours ou quelques semaines et aussitôt abandonnées.
Vouloir passer à l’action est juste,
se sentir obligé de le faire revient par contre à vouer à l’échec ce qui anime nos rêves, nos envies et nos besoins.
Le bon moment est le moment où l’on a décidé de mettre en mouvement cette énergie de changement et où l’on se sent capable de se donner les moyens pour cela.
La persévérance et la constance sont des notions fondamentales dans le parcours d’un aspirant yogin.
La Hatha-Yoga-Pradipika énonce dans son premier chapitre:
“Le yoga est interrompu par six obstacles : les excès de nourriture, les efforts trop violents, la loquacité, l’adhérence à des observances spéciales, la fréquentation des gens, et l’instabilité.
Le yoga réussit grâce à six facteurs : l’énergie, la promptitude, la persévérance, la connaissance de la réalité ultime, la certitude, l’abandon des relations avec les gens.”
(Cette traduction est celle de Tara Michaël, éminente indianiste.)
Évidemment, abandonner toute relation avec les gens ne peut s’appliquer à nous, yogins et yoginis modernes, qui ne sommes pas des renonçants et des ascètes, mais que pensez-vous des autres recommandations ?